Pour celles et ceux qui me suivent depuis le début, vous avez dû remarquer une forte hausse des prix, ce qui n’a sûrement pas dû vous faire plaisir !
Je tenais à écrire cet article afin que vous puissiez comprendre à quoi cela est dû.
Premièrement, au début, je ne savais pas fixer les prix ; je ne comptabilisais que les coûts de revient des matières premières, le prix des emballages bas de gamme, 1 € de bénéfice (ce qui représente 7,7 % du prix), et le reste allait aux cotisations sociales.
Grâce à mes parents, qui me soutiennent beaucoup dans mon projet (notamment mon père pour le site internet), ils m’ont aidé à revoir les prix afin qu’ils soient viables. J’en ai également profité pour améliorer la qualité de mes produits en passant à une gamme supérieure en chocolat (le top du top).
Mais la forte hausse des prix n’est pas due qu’à cela, malheureusement. Entre l’année dernière et cette année, j’ai constaté que le coût d’achat du chocolat avait pris quasiment 10 € le kilo (merci l’inflation) !
Donc forcément, en cumulant tout cela, cela peut déconcerter certains face à la hausse des prix…
Mais rassurez-vous, les prix actuels ne devraient plus trop bouger, et nous allons justement voir où part votre argent dans un ballotin à 19,70 €.
Les postes de dépenses détaillés :
- L’URSSAF : Cela représente 2,42 € du prix (soit 12,3 % du total). Cela me permet de cotiser pour ma retraite et pour toutes les aides sociales en cas de problème.
- Le coût matière : 10,80 € (soit 54,82 % du prix total) est consacré aux ressources nécessaires à la production et à la vente du ballotin (notamment le prix des cartes de visite que je vais commander début janvier, le prix des emballages à ballotins que je vais personnaliser, et les étiquettes).
C’est la partie la plus importante et la plus coûteuse ! - Le budget investissement : Ce budget très important, surtout en début d’activité, se voit attribuer une part de 3,94 € par ballotin (soit 20 %). Cela me permet d’économiser pour concevoir de nouveaux emballages, acheter de nouveaux moules, proposer de nouvelles idées et améliorer ma productivité (notamment avec une guitare à chocolat – pour les curieux, je vous laisse découvrir cette merveille).
Mes préoccupations actuelles en termes d’investissement sont dirigées vers une tempéreuse à chocolat (entre 6 000 et 10 000 €) et des moyens de stockage (les chocolats étant très sensibles, je veux pouvoir les ranger à l’abri de l’air, du soleil et de l’humidité tout en les triant par sortes).
Après déduction des charges :
Ensuite, lorsque l’on déduit les 2,54 € restants (soit 12,89 % du total) pour couvrir les autres charges et impôts (notamment les coûts de gaz et d’électricité, l’usure des machines comme la broyeuse à praliné, ou les consommables comme les poches à douille), il me reste mon salaire…
Comme vous pouvez le constater, au final, sur quasiment 20 €, il ne me reste que 2 € (voire moins) pour me payer. Le reste est principalement lié au coût de fabrication du produit et au développement de la société. Je n’ai pas cherché à me payer davantage, car, pour moi, le chocolat est avant tout une passion. Je ne fais pas cela pour l’argent ni même pour vous : je le fais avant tout pour moi-même. Le chocolat est un beau métier d’art, et rien ne me satisfait plus que de travailler le chocolat (enfin… peut-être le manger, je l’avoue).
Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une excellente année 2025 !